Le sourire des escargots

Avec

Ilan Gratini, Franck Sammartano, Erwin le Goallec, Audric Chauvin

Mise en scène

Kostia Chaix

Partenaires

La Friche Artistique Lamartine, Scène Découverte Danse.

Note d’intentions

Dans cette pièce nous interrogerons la question de l’identité sociale, du rapport à l’autre, de la présence des corps et de la violence. La pièce se situe dans l’univers invisibilisé de la précarité extrême : de la honte, du désir interdit. Obligeant à poser la question de la représentation des corps. Pourquoi un corps scénique est-il un corps beau, gracieux, élégant ? La réalité n’est elle pas bien plus cruelle : les corps marqués par la pauvreté, la douleur, la vieillesse, l’addiction, la honte, ne devraient-ils pas faire partie d’un paysage poétique ?

Qu’en est il de la violence ? La violence sous toutes ses formes. La violence en tant qu’addiction : comment explorer l’enfermement dans la lourdeur de l’alcool ? Quel sont les intentions physiques, les problématiques mentales les gestes, les mots symbolisant cette violence ? Comment tout ces éléments se traduisent à travers les personnages ? Violence en tant que force d’exclusion, en tant que refuge d’identification, violence comme moyen de défense, comme expression unique de survie face à une invisibilisation permanente de la précarité.

Le Sourire des escargots plonge dans un monde où les corps sont meurtris par l’absence d’horizon, où la douceur a déserté les moeurs, est remplacée par la violence d’un temps qui passe, ou le réconfort se trouve dans l’amnésie alcoolisée de sa condition, où la fuite de la réalité est fatalité, faute de pouvoir penser sa condition. « Chez ces gens-là on ne vit pas, on triche. » Espace de contraste et de refoulement, la parole est donnée à des archétypes complexes d’une réalité fort éloignée de nos salles de spectacle.